Abdellatif Hermassi : 'Le dialogue, seule issue pour la Tunisie'
Le secrétaire général par intérim du Parti républicain, Abdellatif Hermassi, a déclaré, dans Midi Show de ce mercredi, que son parti considère un dialogue national comme l’unique voie pour résoudre les nombreux défis auxquels la Tunisie est confrontée, quelle que soit la conjoncture politique.
Il a rappelé que son parti avait déjà appelé à l’organisation d’un dialogue national, mais que cette initiative avait été rejetée, fermant ainsi la porte à une issue politique viable, ce qui a contribué à l’aggravation de la crise sur tous les plans.
Il a ajouté : "Le dialogue est la seule solution. Toute personne sincèrement engagée pour l’avenir de la Tunisie ne peut qu’adhérer à cette démarche, sans calculs ni conditions".
Un dialogue inclusif sans exclusion
Hermassi a réaffirmé que son parti était prêt à accepter toute forme de dialogue, déclarant : "Nous plaidons pour un dialogue ouvert à toutes les parties, pouvoir, opposition, Coalition de salut national, gauche et même le parti Ennahdha" Il a précisé que, malgré l’emprisonnement de plusieurs des dirigeants de ce dernier, Ennahdha a exercé le pouvoir à un moment donné et doit avoir le droit de participer à un débat national.
Refus de diaboliser la période passée
Il a, également, insisté sur le fait que son parti rejette la qualification de la décennie précédente de "période noire", arguant que les Tunisiens y ont bénéficié d’une liberté enviable et que la justice y a connu une indépendance sans précédent.
Toutefois, il a reconnu que cette période n’était pas exempte de corruption et de mauvaise gouvernance, mais il estime que cela ne justifie pas une condamnation absolue d’une époque qui a marqué une avancée démocratique en Tunisie.
Le communiqué des Affaires étrangères, une erreur politique ?
L'intervenant a, également, critiqué la réponse du ministère des Affaires étrangères au communiqué du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, la qualifiant de "faute politique, juridique, diplomatique et de droits humains".
Il a estimé que le Haut-Commissariat est une instance internationale dont l’avis aurait dû être pris en compte, plutôt que d’entrer dans un bras de fer avec elle. Selon lui, son communiqué ne constitue pas une ingérence dans les affaires tunisiennes, mais relève de sa mission de surveillance du respect des droits humains, un engagement auquel la Tunisie a souscrit, en ratifiant plusieurs traités internationaux, dans ce sens.